Installer
une Debian Jessie Lxde
sur un Eeepc 701
Table des matières
2.2.2.Précautions indispensables
2.2.3.Programme d’installation
3.Premiers pas et configuration
3.5.Améliorations pour pinailleurs...
3.5.1.Supprimer l'écran splash de Grub
3.5.3.Eteindre sereinement votre machine
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Mon valeureux Eeepc 701 va prendre 7 ans en avril 2015. Je l’avais acheté dans le but d’en faire une calculette de course. Équipé d’une Xandros plantogène basée sur une Debian obsolète, mais à l’époque, le concept était novateur. Et ça m’a permis de découvrir Linux et de bidouiller un peu.
J’ai pas mal amélioré ce système (enfin, surtout du cosmétique et installé mes logiciels favoris), mais au bout de 2 ans, je suis passé à un système plus récent permettant d’avoir accès à des logiciels moins périmés.
C’est le gros problème, à mon avis, des distributions Linux. Ce ne sont pas « un système sur lequel on rajoute des applis », ce sont des écosystèmes complets : à une version de système donnée correspond une version pour chaque application ; on peut éventuellement outrepasser cette règle, mais avec des problèmes de dépendances souvent difficiles à régler pour un néophyte (ou même un utilisateur averti) et des fois, on peut endommager sévèrement le système… Donc, si on veut installer des versions plus fraîches de nos applications favorites, une seule solution vraiment viable : installer un système plus récent.
En gros, la Xandros d’origine était basée sur une Debian stable (c’est très conservateur, et la logithèque est souvent obsolète d’entrée de jeu), en fin de vie qui plus est, donc les logiciels fournis étaient un peu datés… Ex : il y avait Open Office v1.4 alors que la v2 était sortie depuis au moins 2 ans et que la v3 pointait le bout de son nez. En prime, les surcouches Xandros et Asus avaient quelque peu déglingué la stabilité légendaire de la Debian de base, donc on avait un ordi assez plantogène et peu fiable dans son fonctionnement (notamment plantage fréquent lors de la mise en veille…), ce qui le rendait difficile à utiliser de manière professionnelle.
J’ai donc changé le système en 2010, et j’ai mis une Eeebuntu v3. Ça marchait fort bien, je l’ai beaucoup aimée : c’était stable (vraiment autre chose que la Xandros), bien fait, pratique d’emploi et bien adapté à la machine. Et la logithèque était beaucoup plus récente que sur la Xandros !
Mais, début 2012, j’ai à nouveau été tenté par les sirènes du changement. Le projet Eeebuntu devait se prolonger et s’appeler Aurora… On n’en a vu qu’une ébauche de site web. Je suis alors passé chez Lubuntu.
J’ai installé une Lubuntu 11.10 : super système, j’ai immédiatement été emballé. Boot raisonnablement rapide (43s, contre 55s pour Eeebuntu et seulement 27s pour la Xandros), tout confort, applis récentes, installations faciles, etc. Le pied. En plus, système très léger et réactif, et pas du tout au rabais comme on le lit à droite à gauche. Au contraire, les possibilités de customisation sont très grandes, les raccourcis claviers très pratiques et modifiables, les panels faciles à bidouiller (mais très capricieux quand même !), et de base, ce système est équipé de très peu de logciels, ce qui m’allait bien vu l’utilisation particulière que je fais de cet ordi.
J’ai rempilé chez Lubuntu en 2013 avec la 13.04 (j’ai passé mon tour avec les 12.04 et 12.10, trop de bugs) : toujours content, plus pratique que la 11.10, mieux finie, plus de confort, et toujours aussi légère.
J’ai commencé à déchanter avec la 14.04, première LTS Lubuntu. Pleine de bugs…
D’abord, pas de wifi après l’installation ! La modife était simple à faire, mais si on la ratait, c’était foutu, fallait tremper les bras dans le cambouis : pas mal de nouveaux arrivants ont été dégoûtés (cf forum).
Gros bug dans la version de Gnumeric (tableur) livrée avec (la 1.12.6). Pas moyen de modifier un graphique. J’ai trouvé une solution (aller pêcher des paquets sur les dépôts Debian testing et les installer à la main !), qui a marché au début (jusqu’à l’automne 2014) mais qui ne marche plus maintenant. Bref, si vous avez opté pour cette LTS sans avoir pu faire la manip de correction, vous êtes coincé 3 ans avec Gnumeric qui ne marche pas. Éliminatoire pour moi.
Bug pénible dans le gestionnaire de fichiers PCManFM. On peut corriger avec la version plus récente via un ppa, mais il faut connaître, fouiner sur les forums…
Autres bugs divers et pénibles à l’usage.
Bref, j’ai quand même une Lubuntu 14.04-1 qui tourne (bien) sur un PC de bureau, qui est débugguée (quel temps perdu…), mais il n’était pas question que je l’installe sur mon Eeepc : trop lourde (2,8Go en fin d’installation contre 2,2Go pour la 13.04), et bug Gnumeric qui n’est plus patchable actuellement. Éventuellement, la 14.10 pourrait le faire (bugs corrigés, c’est celle là qu’il aurait fallu mettre comme LTS !), mais pareil, trop lourde et plus très réactive.
[EDIT 21/09/2015] Jessie est passée en version stable depuis avril, j’ai fait les MAJ sans aucun souci. J’ai modifié les liens des images iso (qui donnaient du 404 à tour de bras) pour pointer sur la i386/LXDE/stable.[/EDIT]
Cette version stable n’a pas attendu que les logiciels soient obsolètes pour passer en stable :))
Donc mon couplet ci-dessous est à relativiser !
J’avais lu ici ou là qu’une Debian avec Lxde fait très bien l’affaire sur une petite machine. Ce que je craignais, avec Debian, c’est d’avoir des logiciels obsolètes. Donc, de toutes façons, pour moi, c’était forcément la version « testing », et pas la version « stable ».
J’ai fait un premier test d’installation sur une carte SD rapide (donnée pour 48Mo/s) : j’ai galéré pas mal pour trouver les infos, le bon dépôt où trouver la bonne distribution (un vrai casse tête chez Debian !), et fait tourner plusieurs fois l’installateur pour rien avant de faire les bonnes manips. Et j’ai eu un résultat très probant ! Système rapide et réactif, beaucoup plus qu’avec la Lubuntu 14.04… Et boot en 50s sur mon Eeepc avec cette carte SD, contre 1’05 pour une Lubuntu 14.10 testée sur la même carte SD. On pouvait espérer du bon une fois installé sur le SSD de l’Eeepc…
J’ai donc fait un backup de ma Lubuntu 13.04 (merci eeebackup, antique appli bootable des débuts de l’Eeepc, que je garde sur une carte SD avec quelques archives de systèmes fonctionnels : je peux remettre un système dont j’ai fait le backup dans ma machine en moins de 5mn chrono) et j’ai commencé l’aventure…
D’abord, j’ai fait le tour des popottes pour voir où trouver des infos, tutoriels, forums d’entraide, etc. Je recommande fortement le site Debian Facile, qui est bien structuré et avec un wiki bien fait, accessible à des gens non experts, et qui contient des infos de base : installation, problèmes de wifi, de carte graphique, de son…
Ensuite, j’ai recherché une image iso d’une distribution Debian testing avec bureau Lxde. J’ai passablement ramé, le site Debian est franchement mal foutu sur ce point (et j’ai vu des avis allant dans le même sens). Pour trouver une version *buntu quelconque, c’est vraiment plus simple, et quand on s’est habitué à cette logique, aller à la pêche pour une Debian laisse perplexe !
Chez Debian, vous avez plusieurs canaux possibles de téléchargement, des images iso en pagaille (l’équivalent de 7CD, alors que toutes les autres distributions tiennent au pire sur un DVD, en une seule image iso), et souvent, vous vous retrouvez de clic en aiguille sur les dépôts de la version stable.
Je suis enfin tombé sur les bons dépôts : ([EDIT 21/09/2015] C’est celle de la version stable 8.2 LXDE [/EDIT]) c’est celle qu’il faut sur le 701 (ou autre ordi intel 32 bits). C’est la version Lxde. Vous en prenez donc pour quelques années de tranquilité !
Personnellement, j’ai eu plusieurs ennuis avec des installations via clé USB. J’ai deux outils pour fabriquer ces clés, un livré avec une Mint LMDE (Debian), hyper simple d’emploi et normalement très fiable, et l’autre, c’est Unebootin que j’ai sur mon Mac. La plupart du temps, ça marche, mais j’ai eu des soucis avec une Fedora et aussi avec la Debian. Je suis donc repassé à la bonne vieille méthode du CD : ça marche à tous les coups. Évidemment, il vous faut un graveur de CD externe…
J’ai
aussi eu des soucis lors de la phase de formatage. En fait, j’avais
fait une première installation « pour voir » sur mon
701, sans rencontrer de problème de formatage, mais je me suis loupé
(voir plus bas), et à l’arrivée, je n’avais aucune connexion
internet fonctionnelle. J’ai donc rechargé mon backup de Lubuntu
13.04 (sans erreurs signalées), et j’ai retenté l’installation
de la Debian quelques jours plus tard. Et là, ça ne voulait pas
formater (blocage de l’installateur sur cette phase), malgré 3
tentatives diverses (en automatique, en manuel, avec ou sans
swap…).
Au final, j’ai pris un CD d’iso Lubuntu, chargé
une session live et formaté le SSD du 701 avec Gparted d’un seul
bloc, sans swap, en ext4.
J’ai ensuite repris l’installation
de la Debian en manuel et sans formatage, et c’est très bien
passé. Je pense que c’est dû à la restauration de mon backup,
qui n’a pas du plaire à l’outil de formatage Debian… Si c’est
autre chose et que le problème vous arrive, vous savez comment le
régler !
Deuxième chose, à faire impérativement : vous devez connecter la machine à internet en filaire (RJ45), et activer le wifi dans le bios (F2 au démarrage de l’Eeepc) avant de commencer le programme d’installation. Pourquoi ? Parce que si rien n’est branché, l’installateur ne détecte rien et n’installe rien => vous vous retrouvez comme un imbécile avec une machine incapable de se connecter à internet ! Et là, j’ai eu beau essayer des tutos et conseils, rien à faire, il faut maîtriser la bête ! Et de toutes façons, sans connexion, pas moyen de charger un driver ou autre.
Il y a moyen de lancer une installation quasi automatique. Je n’ai pas essayé, mais ça fonctionne probablement bien, quitte à obtenir quelque chose de moins bien optimisé au final. Si quelqu’un tente l’aventure…
Pour installer ce système à partir d’un CD, prévoyez une bonne heure minimum, et il faut rester devant l’écran, les questions sont nombreuses, c’est loin d’être automatique.
Au boot, taper sur F2 pour entrer dans le bios : mettre le wifi sur « on » et la priorité du boot sur le CD (ou la clé USB selon la méthode choisie)
L’ordi
boote sur le CD très rapidement, et on a un premier menu. Il y a
une option d’installation automatique : je ne l’ai pas
choisie, j’ai pris advanced options →
graphical expert install. Ca laisse du choix pour peaufiner
le système mais ça reste graphique et très utilisable pour un non
expert.
On note que ce CD ne fait pas de live-session… Désolé,
je n’ai pas trouvé le bon dépôt !
Ensuite, j’ai eu un menu faisant état de problème de configuration d’écran : si vous avez le même, tapez 9 (directement, sans touche majuscule), puis entrée.
On rentre dans l’installateur proprement dit : contrairement à celui des *buntu, pas besoin de jouer du Alt+clic pour déplacer une fenêtre trop grande pour cliquer sur les bonnes cases : ici, c’est adapté à l’écran de l’Eeepc.
Vous avez ensuite les étapes classiques de choix de langue et clavier : tapez entrée à chaque item proposé pour le clavier, c’est le bon choix et ça marche.
Composants additionnels : un utilisateur averti pourra charger des composants spécifiques, par exemple, des composants d’économie d’énergie, j’ai raté le coche… Si vous ne maîtrisez pas, cliquez sur « continuer ».
Arrive
la phase de détection de réseau : normalement, si vous êtes
branché et wifi « on » (la loupiotte bleue est allumée
sur l’ordi), il reconnaît tout et vous n’avez rien à
faire.
Pour la config réseau, il vous propose les 2 (Eth0 et
Wlan), restez sur Eth0, pas de problème de mot de passe de wifi.
Ensuite, création des comptes utilisateurs. Il pose deux questions auxquelles j’ai répondu « non » : pas de compte root ni de session root. On obtient alors le même fonctionnement qu’avec les *buntu : l’utilisateur principal devient super-utilisateur simplement en tapant ses commandes précédées de « sudo » et en donnant son mdp dans un terminal standard. A vous de voir, si vous êtes un fan de super-sécurité, vous pouvez faire un autre choix (j’ai testé par inadvertance sur une première installation, c’est relou à utiliser…).
Vient
ensuite l’étape de partitionnement / formatage. Là, je trouve
que l’installateur n’est pas très clair, et j’ai patiné
avant de comprendre son fonctionnement. Mais il faut savoir une
chose : l’installateur ne fait rien avant de vous avoir
prévenu qu’il allait formater. Lisez tranquillement les
consignes, ne vous pressez pas, c’est tout. Et les choix de
disques ne sont jamais ambigus (pas comme l’installateur *buntu ou
plein de novices se sont fait avoir et ont écrasé leur
windows…).
Vous pouvez choisir « assisté, disque
entier » : grosso modo, il vous propose un swap de 216Mo
et le reste en ext4. Vous avez le choix de séparer le /home,
inutile sur cette machine… Après, ça roule normalement tout
seul, sauf que mon installation a bloqué au formatage.
J’ai
donc choisi « manuel », et là, il faut tout renseigner,
et pour ça, il faut double-cliquer chaque item pour le
modifier.
J’ai double-cliqué sur le swap, et supprimé cette
partition.
Double clic sur la partition principale, utiliser
comme ext4, formater = oui, point de montage = /, ind amorçage =
présent, redimensionnement à 4Go.
Après confirmation, il doit
appliquer, sauf que chez moi, ça a encore bloqué…
J’ai
alors formaté tout en ext4 en live session Lubuntu avec Gparted. Au
retour, j’ai choisi « manuel », j’ai retrouvé mon
unique partition ext4, mis le point de montage = /, ind amorçage =
présent, pas de formatage, et validation… et c’est passé
nickel.
Ensuite, ça installe le système de base. On peut choisir un système optimisé pour cet ordi (mon choix) ou plus universel (si on met le système sur un disque externe ou une clé USB / carte SD de manière à le rendre nomade)
Pour l’environnement de bureau, on coche « Lxde ». Après, l’installation met du temps : vous pouvez aller boire un bon kawa !
L’installation
de Grub se fait sans pb (pas comme avec les *buntu ! CD
bootrepair-disk obligatoire une fois sur deux). Ici, c’est simple,
il n’y a qu’un disque ! Mais j’ai aussi testé avec 3
disques de plusieurs partitions chacuns, y’a pas d’embrouilles
et ça marche. Là non plus, aucune ambiguité sur vos choix, c’est
clair et précis, et le résultat est conforme.
Il y a une
question sur l’EFI, répondre « non »
Normalement, vous arrivez à la fin : rebootez et savourez !
D’abord, pour un système tout récent et surtout pas au rabais, le choc : ça boote en 31s chrono en main… Et l’installation vous a coûté seulement 1,8Go de disque, 1Go de moins que Lubuntu 14.xx, la différence est énorme sur cette machine de 4Go seulement.
Et quand on fouine partout, la réactivité saute aux yeux, un vrai régal !
L’utilisateur de Lubuntu n’est pas perdu pour un sou : on retrouve Lxde avec des graphismes différents et les panels agencés différemment : on s’en fiche, tout ceci est modifiable à volonté. On retrouve les mêmes outils de customisation, les mêmes logiciels de base : PCManFM, Synaptic, Leafpad… il y a une ébauche de Libre Office, mais pas installée : on a l’écran de splash et… c’est tout !
Bref, c’est quand même plus « brut de décoffrage » que Lubuntu et il va falloir installer quelques trucs pour que ça devienne vivable.
Si comme moi vous voulez un boot rapide et sans intervention, vous allez commencer par bidouiller dans le Grub et mettre une session à démarrage automatique. Rien de neuf par rapport à Lubuntu, c’est la même chose :
Il
vous faudra ouvrir les fichiers en mode super-utilisateur pour
pouvoir les modifier. Pour ça, il faut aller dans le menu
→ Outils système → LxTerminal. (Ctrl+Alt+T pour les
habitués des *buntu ne marche pas ici, on verra comment y
remédier).
Dans le terminal, tapez :
sudo pcmanfm
Validez,
donnez votre mdp, et une fenêtre du gestionnaire de fichiers PCManFM
s’ouvre. Les fichiers double-cliqués depuis cette fenêtre
s’ouvriront dans Leafpad avec les droits admin, donc la sauvegarde
des modifications sera possible.
Nota : avant de
bidouiller ces divers fichiers, vous avez le droit de les
sauvegarder par exemple en les
copiant simplement sur le bureau. En cas d’erreur, vous les
remettez en place et c’est tout (depuis
une fenêtre admin de PCManFM).
Pour Grub, ouvrir en super-utilisateur le fichier /etc/default/grub. Il suffit de modifier la tempo qui est réglée à 5s, la mettre à 0s, et votre ordi part directement sans menu Grub. L’original :
GRUB_DEFAULT=0
GRUB_TIMEOUT=5
Et la modification :
GRUB_DEFAULT=0
GRUB_TIMEOUT=0
Enregistrez vos modifications.
Pour que la modification soit prise en compte, il faut mettre Grub à jour : dans un terminal, tapez :
sudo update-grub
et validez. Au prochain boot, vous verrez juste l’écran de Grub de manière furtive.
Pour la session automatique, il faut ouvrir le fichier /etc/lightdm/lightdm.conf
Vous devez repérez, après des lignes de commentaire (commençant par #), la balise suivante :
[SeatDefaults]
Attention, cette balise doit être entre crochets, car plus haut dans le fichier, vous avez la même sans crochets.
Après cette balise, recherchez les lignes (qui sont commentées) :
#
autologin-user=
# autologin-user-timeout=
Décommentez-les et remplissez les champs avec votre nom d’utilisateur (remplacez domeee par votre identifiant perso) et tempo à 0 :
autologin-user=domeee
autologin-user-timeout=0
Enregistrez, les modifications seront prises en compte au prochain boot.
Ensuite, dans Lubuntu, il y a un fichier permettant de configurer des raccourcis clavier pour piloter tout ce qu’on veut. C’est le fichier /home/domeee/.config/openbox/lubuntu-rc.xml. Il y a ici exactement le même dans le même répertoire, sauf qu’il s’appelle lxde-rc.xml ! Nota : remplacez « domeee » par votre identifiant… Le dossier .config est caché (il commence par un point) : pour le rendre visible dans PCManFM, tapez la commande Ctrl+H.
Vous pouvez regarder un peu ce fichier, vous y découvrirez des tas de choses intéressantes ! Par exemple, comme dans Lubuntu, on peut mettre toutes les applis en plein écran (super pratique sur le 701!), non pas avec F11 comme dans Lubuntu, mais Ctrl+F11, ce qui est plus pertinent, car F11 a d’autres utilisations dans certains logiciels, ce qui provoque des conflits.
On peut créer des raccourcis pour lancer des applis ; par exemple, j’ai rajouté le fameux Ctrl+Alt+T pour lancer le terminal, et aussi, très pratique, Ctrl+W+E pour lancer PCManFM en mode super utilisateur (W = touche « windows », la maison sur le clavier de l’Eeepc). Bien entendu, vous choisissez le raccourci qui vous parle, à condition d’éviter les conflits…
Les règles d’écriture sont : A = Alt, W = touche « windows », C = Ctrl, S = majuscule (shift). Regardez les raccourcis implémentés pour voir la syntaxe et le fonctionnement.
On va regarder mes modifications en détail :
D’abord, repérez la ligne :
<!-- Keybindings for running applications →
En dessous, vous avez le bloc correspondant au raccourci clavier W+E qui permet d’ouvrir le gestionnaire de fichiers (comme dans windows). Copiez tout le bloc, collez-le juste en dessous, et modifiez-le pour qu’il ressemble à ça :
<keybind
key="C-W-e">
<action
name="Execute">
<startupnotify>
<enabled>true</enabled>
<name>PCManFM</name>
</startupnotify>
<command>gksu
pcmanfm</command>
</action>
</keybind>
Et voilà, vous avez un beau raccourci Ctrl+W+E qui vous ouvre PCManFM en super-utilisateur, après avoir donné votre mdp admin.
Pour lancer le terminal avec Ctrl+Alt+T, copiez à nouveau un bloc (celui de W+E par exemple), collez-le et modifiez-le pour qu’il devienne :
<keybind
key="C-A-t">
<action
name="Execute">
<startupnotify>
<enabled>true</enabled>
<name>LXTerminal</name>
</startupnotify>
<command>lxterminal</command>
</action>
</keybind>
Et
vous pouvez customiser le lancer de vos applications favorites :
c’est pratique sur une machine telle que l’Eeepc 701 qui a un
pad assez peu maniable.
Toutes ces modifications sont prises en
compte après reboot.
Si vous êtes nouveau venu dans la monde Linux, il faut savoir que les applications qui vont tourner sous votre système (Debian ou autre) sont accessibles sur des serveurs appelés « dépôts », et se trouvent sous forme de « paquets » que vous allez charger soit en lignes de commande (perso : bof !), soit avec un outil qui se nomme Synaptic : Menu → Préférences → Gestionnaire de paquets Synaptic.
Ces dépôts doivent avoir une adresse connue de votre système, et ces adresses sont stockées dans le fichier /etc/apt/sources.list. Or, après l’installation de votre système, il n’y a dans ce sources.list que l’adresse du CDROM qui a servi à l’installation. Concrètement, vous n’avez accès à aucun logiciel ou si peu !
On va donc ouvrir ce fichier en le double-cliquant dans PCManFM en mode super-utilisateur, et y mettre les choses suivantes :
deb
http://security.debian.org/ jessie/updates main
deb
http://ftp.debian.org/debian/ jessie-updates main
deb
http://ftp.fr.debian.org/debian/ jessie main contrib non-free
Il y a moyen d’en mettre bien d’autres, mais il faut savoir ce qu’on fait et comme je n’ai pas de compétences particulières dans ce domaine, consultez la doc sur internet.
Il faut ensuite valider la modification de ce fichier en tapant dans un terminal (attention, vous devez être connectés à internet !) :
sudo apt-get update
Après validation et mdp, laissez la machine travailler, normalement, tout se passe bien, refermez le terminal quand c’est fini.
Avec ces dépôts, vous avez déjà accès à une logithèque énorme, sachant que tous ces paquets sont testés par l’équipe Debian.
Un petit programme pourra vous être très utile : on peut trouver d’autres logiciels non pas via Synaptic et les dépôts, mais directement sur le site de leur créateur, sous forme de fichiers .deb. Pour installer ces logiciels de façon « civilisée » (il y a aussi la ligne de commande !), il existe un programme nommé Gdebi : chargez-le via synaptic. Quand vous téléchargerez un fichier .deb sur un site, Gdebi s’ouvrira et vous l’installera automatiquement juste après le téléchargement.
Voilà. Maintenant, vous êtes assez grands pour choisir et installer vos applications vous même, en ligne de commande ou via Synaptic. Ici, point d’application « Logithèque ». De toutes façons, vu mes expériences sur d’autres distributions, ces applis sont nunuches et n’apportent rien par rapport à Synaptic (des regroupements intelligents par exemple, ce qui manque sur Synaptic), et elles sont diaboliquement lentes sur des petites configs : Debian a bien fait de l’oublier !
Ce petit paragraphe est juste destiné à vous mettre en garde sur un des rares bugs que j’ai rencontrés pendant mon installation. Quand on veut mettre des applis dans les panels (applet barre de lancement d’applications), on passe par une fenêtre avec un menu qui liste les applis triées par catégories :
Autre contexte, mais même bug : si, dans PCManFM, on veut faire un choix d’ouverture d’un certain type de fichiers avec une appli donnée, on tombe sur une fenêtre ayant un menu similaire :
Or, dans les deux cas, ce menu est très perturbé par Libre Office. En clair, si vous installer Libre Office en premier et toutes vos autres applis ensuite, ce menu ne sera pas mis à jour, tout simplement. J’en ai fait l’expérience et validé cette hypothèse, en désinstallant Libre Office et en le réinstallant : toutes mes applis ont réapparu dans le menu. J’ai réinstallé d’autres applis derrière : ignorées ! J’ai alors juste installé Libre Office Draw, et tout est rentré dans l’ordre.
J’avais déjà noté des grosses interactions de LO avec les panels sous Lubuntu (en bien pire !), ici, ça confirme.
Pour
faire une capture d’écran, un raccourci clavier est implémenté
dans le fichier lxde-rc.xml, mais… il
manque l’appli correspondante ! Chargez donc Gnome-screenshot
via Synaptic et la combinaison de touches Fn+Impécr vous prendra une
belle photo.
Personnellement, j’ai modifié les raccourcis pour
utiliser scrot, le mini programme qui
est utilisé dans Lubuntu (et chargé dans la Debian) et qui est plus
spartiate mais donne un fichier de copie d’écran ou de fenêtre
(avec les touches Fn+Alt+Impécr) directement sans passer par le menu
d’une appli comme le fait Gnome-screenshot.
Si vous voulez Flash (Adobe), voilà ce que j’ai simplement fait : dans Synaptic, vous recherchez les deux items flashplugin-nonfree et flashplugin-nonfree-extrasound, vous les installez (je n’ai pas eu de soucis) et… ça marche.
Juste pour finir, le navigateur internet par défaut est Iceweasel (un fork de Firefox), mais en version anglaise : il faut charger le paquet correspondant à la langue française dans Synaptic.
Quand vous lancez votre système pour la première fois, de base, vous avez un seul pannel en bas, fixe (très gênant sur un 701 avec sa résolution de 480px en hauteur !) avec le menu, deux boutons de lancement d’applis (PCManFM et Iceweasel (Firefox)), le bouton pour dégager le bureau de toutes les fenêtres, le switch des deux bureaux, la barre des tâches, le moniteur de processeur (vachement utile ce genre de truc !), l’icône réseau, un gestionnaire de copier/coller, l’horloge et le bouton d’arrêt. Spartiate.
J’ai enlevé la plupart des trucs inutiles : boutons de lancement d’applis, bouton pour dégager le bureau, boutons de switch de bureaux (vous avec les raccourcis Ctrl+Alt+→ et Ctrl+Alt+← bien plus appropriés et qui fonctionnent même si vous êtes sur une fenêtre d’appli « plein écran » obtenue avec Ctrl+F11), moniteur de processeur, gestionnaire de copier coller. Reste le menu, j’ai rajouté un applet menu des répertoire (clic droit sur la barre → Ajouter/Enlever des éléments du tableau de bord, ensuite bouton ajouter, faites votre choix, cliquez sur ajouter, et repositionnez-le avec les boutons monter / descendre), la barre des tâches, j’ai rajouté l’applet Moniteur de batteries, l’horloge et le bouton d’arrêt. Et bien entendu, j’ai activé le masquage de cette barre : clic droit sur la barre → Paramètres du tableau de bord et ensuite, onglet Avancé, vous avez la rubrique Cacher automatiquement.
Voilà ce que ça donne :
Clair, net et efficace. Les paramétrages du masquage sont corrects, la barre n’est pas trop intrusive à l’utilisation. Néanmoins, je suis souvent en appli « plein écran », vous n’avez plus de barre pour vous gêner si le pointeur traîne en bas de fenêtre, et tous les pixels pour bosser.
Ensuite, j’ai créé un deuxième panel : clic droit sur la barre → Créer un nouveau tableau de bord.
Il se positionne à gauche, ce qui me va (mais vous pouvez le mettre à droite ou en haut), et je l’ai réglé comme suit :
Pour la couleur unie, j’ai cliqué sur la pipette, j’ai pris une couleur au voisinage du panel et j’ai mis l’opacité à 48 (faites vos essais).
Ensuite, j’ai rempli les barres de lancement d’applis avec mes applis favorites. J’ai mis deux applet Barre de lancement d’applications séparés par un espace étirable, c’est mon choix, faites ce que vous voulez !
Attention au bug répertorié au §3.3.2 ! Vous avez le résultat en images plus bas (§4.2). Ce n’est pas le dock d’un Mac, mais ça ne coûte pas cher, ça marche, même mieux que tous ces docks coûteux en mémoire, plantogènes, pénibles à paramétrer comme il faut et pas forcéments beaux que j’ai essayés.
Attention quand même, j’ai eu plusieurs plantages de Lxpanels en faisant simplement des réglages de dimensions du panel des applis. Si ça vous arrive, éteignez la machine (bouton on/off, car vous n’avez plus du tout de panels, plus de menu, rien…). Au reboot, vous retrouvez vos panels (Vous êtes chanceux, avec Lubuntu, c’était plus dur de rattraper le coup)
… Mais pas tant que ça : ces petites modifications vont nous simplifier la vie !
Un grand merci aux participants du forum Debian-Facile pour les modifications qui suivent.
Vous avez sans doute remarqué qu’au boot, juste après l’écran d’accueil de l’Eeepc, vous avez furtivement un écran vert Debian qui apparaît pendant quelques fractions de secondes.
Pour le supprimer, c’est simple :
Ouvrez PCManFM en mode super-utilisateur
Repérez le fichier /etc/grub.d/05_debian_theme
Supprimez-le sans pitié ! (les suspicieux le déplaceront ailleurs au cas-où…)
Pour que la modification soit prise en compte, il faut mettre Grub à jour : dans un terminal, tapez :
sudo update-grub
Et voilà, votre machine démarre proprement (mais pas de gain de temps comme je l’espérais…)
Tel quel, votre pad fonctionne au rabais : il ne supporte pas l’émulation du clic en tapotant dessus, et la barre de défilement à droite du pad n’est pas fonctionnelle.
Pour améliorer tout ça :
Ouvrez PCManFM en mode super-utilisateur
Repérez le fichier /usr/share/X11/xorg.conf.d/50-synaptics.conf
Dans un nouvel onglet de PCManFM, allez dans le répertoire /etc/X11
Dans ce répertoire, créez un dossier nommé xorg.conf.d
Copiez le fichier /usr/share/X11/xorg.conf.d/50-synaptics.conf et collez-le dans votre dossier /etc/X11/xorg.conf.d
Ouvrez ce fichier, et repérez-y les lignes :
Section
"InputClass"
Identifier "Default clickpad
buttons"
Après cette ligne, rajoutez :
Option
"TapButton1" "1"
Option "VertEdgeScroll"
"1"
Enregistrez, redémarrez et savourez votre full-pad !
Tel quel, à la coupure, votre Eeepc présente deux gros défauts :
Quand vous appuyez sur le bouton marche /arrêt, la machine s’éteint brutalement, sans aucune mise en garde : tant pis si vous avez du travail important sur le gaz ! Lubuntu faisait pareil, mais eeebuntu, plus civilisé, vous amenait sur l’écran de déconnection.
L’écran de déconnection est trop haut pour les 480px de l’Eeepc : vous ne le voyez pas en entier, il manque deux items importants (« se déconnecter » et « annuler », rien de moins !)
On va améliorer tout ça…
D’abord, on va ouvrir notre fichier favori /home/domeee/.config/openbox/lubuntu-rc.xml. (remplacez domeee par votre identifiant).
Après la ligne <!-- Keybindings for running applications -->, ajoutez ceci :
<keybind
key="XF86PowerOff">
<action name="Execute">
<command>lxsession-logout</command>
</action>
</keybind>
Ce n’est pas fini…
Ouvrez PCManFM en mode super-utilisateur
Ouvrez le fichier /etc/systemd/logind.conf
Repérez la ligne :
#HandlePowerKey=poweroff
Décommentez-la et modifiez-la pour obtenir :
HandlePowerKey=ignore
Enregistrez vos modifications, redémarrez, et savourez !
Non seulement vous avez l’écran de déconnection quand vous appuyez sur le bouton marche / arrêt, mais le logo Lxde qui prenait de la place a disparu, et vous avez donc tous les items de ce menu accessible !
Vous pouvez maintenant arrêter rapidement votre machine (tout en éliminant le risque de fausse manœuvre) en appuyant sur le bouton marche / arrêt, puis sur la touche entrée. Deux manips = sécurité de fonctionnement.
Accessoirement, vous pouvez aussi améliorer l’écran de déconnection si vous voulez y accéder via le bouton de la barre d’outils (en bas à droite de l’écran) :
Ouvrez PCManFM en mode super-utilisateur
Ouvrez le fichier /usr/share/applications/Logout dans un éditeur (clic droit sur ce fichier, choisissez leafpad dans le menu)
Repérez la ligne :
Exec=lxde-logout
Remplacez par :
Exec=lxsession-logout
Vous avez là aussi le menu complet.
Vous avez plusieurs moyens de changer de bureau : avec les touches Ctrl+Alt+→ ou ←, et aussi avec la barre de défilement du pad (si votre pointeur est sur le bureau uniquement). Sauf que là, on active cette fonction facilement par mégarde et que c’est agaçant. On va empêcher ça !
D’abord, on va encore ouvrir notre fichier favori /home/domeee/.config/openbox/lubuntu-rc.xml. (remplacez domeee par votre identifiant).
Repérez les lignes suivantes (vers les lignes 600-650) :
<mousebind
button="Up" action="Click">
<action
name="DesktopPrevious"/>
</mousebind>
<mousebind
button="Down" action="Click">
<action
name="DesktopNext"/>
</mousebind>
<mousebind
button="A-Up" action="Click">
<action
name="DesktopPrevious"/>
</mousebind>
<mousebind
button="A-Down" action="Click">
<action
name="DesktopNext"/>
</mousebind>
<mousebind
button="C-A-Up" action="Click">
<action
name="DesktopPrevious"/>
</mousebind>
<mousebind
button="C-A-Down" action="Click">
<action
name="DesktopNext"/>
</mousebind>
Commentez ces lignes : devant la première, vous allez rajouter <!-- et après la dernière, vous allez rajouter -->. Vous n’avez qu’à vous déconnecter et reconnecter pour que les modifications soient prises en compte.
Si vous faites le tour de votre machine, vous allez vous apercevoir que… tout marche.
Le pad : franchement, la gestion du pad est très bonne, mieux calibrée que sur les autres systèmes que j’ai expérimentés : il en devient presque utilisable. On peut faire du défilement avec la barre latérale, mais aussi avec deux doigts sur le pad, et c’est aussi très bien calibré (ex : faire défiler un document pdf de 70 pages dans le lecteur Evince en plein écran est un vrai régal).
Luminosité de l’écran : les touches de luminosité marchent parfaitement bien, il n’y a pas de jauge pour indiquer le niveau, mais finalement, on s’en fiche, c’est le visuel qui compte, non ?
Son : ça marche impec (Lubuntu est critique sur ce point, nombre de personnes ont des soucis à sonoriser leur machine sous cet Os). Le son est faiblard par défaut. Aucun problème, il suffit d’aller dans Menu → Son et vidéo → Alsamixerguy, vous réglez les potars de master à fond (les deux potars de gauche) et hop, c’est parti.
La cam : j’ai testé avec le site https/appear.in (comment, vous ne connaissez pas ça ??? Allez y vite !), elle marche sans aucune intervention.
Petit
défaut : la consommation d’énergie… J’ai du rater
quelque chose à l’installation, car là, ce n’est pas top, la
machine consomme beaucoup, chauffe (donc ventilo, donc ça consomme
encore plus…), et la batterie se vide très vite. Lubuntu est
nettement meilleur sur ce point là. Je ne désespère pas de
trouver une solution. [Edit] : la solution s’est trouvée
toute seule via les mises à jour : l’ordi chauffe beaucoup
moins, même si Lubuntu semblait légèrement meilleur (avis très
subjectif…) [/Edit]
Nota : j’ai testé l’installation
de laptop-mode-tools, accessible
simplement dans Synaptic, j’ai « gagné » 4s au boot
(qui passe donc à 35s), et sinon, rien de vraiment probant sur
l’échauffement de la machine : pas vraiment une bonne piste.
On va faire le tour du propriétaire en images, après ce (trop) long baratin !
Mon bureau, avec les panels de sortie, juste pour la photo :
Avec l’applet menu des répertoires en action :
La fenêtre de PCManFM :
Le gestionnaire de réseau :
Gnumeric en plein écran (Alt+F11) :
Libre Office en plein écran aussi :
Le lecteur PDF Evince en plein écran (on remarque la qualité d’affichage) :
Et le navigateur Iceweasel (Firefox) en plein écran aussi, très agréable à utiliser, les onglets se montrent dès qu’on hausse la souris, réactivité de bon aloi, un régal :
D’abord, l’équation Lubuntu = Ubuntu + LXDE est fausse. Lubuntu est plus que ça, il y a des thèmes d’icônes différents, des applis sensées simplifier la vie à droite à gauche, etc. Pour avoir Lubuntu à partir d’Ubuntu, il faut charger le paquet Lubuntu-desktop.
Maintenant, si on compare Lubuntu et Jessie / LXDE :
Au niveau installation, je dirais avantage Lubuntu, mais en fait, je suis maintenant familier avec l’installateur *buntu, plus qu’avec celui de Debian, donc c’est plus une affaire d’habitude. A noter (je l’ai déjà dit) que l’installateur Debian est très clair et explicite, il est assez difficile de faire une grosse bêtise sur son disque (sauf si on ne sait pas lire, mais bon…). Ce n’est pas le cas chez *buntu.
L’installation est plus universelle chez Lubuntu : j’ai par exemple installé des systèmes sur carte SD, je peux les porter d’un ordi à l’autre sans soucis, le wifi marche à tous les coups. Chez Debian, ça semble plus adapté à la machine sur laquelle on installe. Ex : ma carte SD installée sur une machine de bureau a certes marché sur mon Eeepc, mais sans wifi.
De base, il y a plus de « confort » chez Lubuntu.
Le plus gros avantage de Lubuntu : très bonne gestion de la batterie sur un portable, avec l’installation standard, Jessie est catastrophique là dessus. [Edit] Après les mises à jour (février et mars 2015), ce n’est plus le cas, l’échauffement est très raisonnable. [/Edit]
Gestion du wifi pas top sur la Debian : Wicd n’est pas un outil très cool, si on n’a pas branché le wifi au boot, il faut se connecter à la main, alors qu’avec toutes les autres distros que j’ai testées, ça se débrouille tout seul (et plus vite que Wicd…)
Je pense qu’on en restera là pour les avantages de Lubuntu (très légers du reste, sauf l’autonomie).
Côté
stabilité / fiabilité : le jour et la nuit. Par exemple, j’ai
eu des soucis de panels avec Lubuntu : soit j’avais tout
réinstallé le système, soit il faut tripatouiller à partir d’un
CD live-session. J’ai eu aussi des plantages de panels sur la
Debian : on reboote et on retrouve ses petits tels quels, pas
de bobo.
Mes opérations de customisation se sont déroulées
sans aucun problème, du premier coup, sans plantage (excepté sur
les panels, mais c’est habituel…).
Aucune erreur système
(avec Lubuntu, les « Ubuntu a rencontré une erreur » ne
sont pas rares).
Débug :
c’est un aspect de la stabilité / fiabilité. Avec Lubuntu, en
gros, on installe, il y a des pb, on passe 3 mois à courrir les
forums pour éradiquer les bugs, et au bout de 6 mois, faut
réinstaller la nouvelle version car l’ancienne n’est plus
supportée… Insupportable.
Là, j’installe du « testing »,
et oh, grosse surprise, tout marche. J’étais mal habitué.
Côté
ressources : 1,8Go de disque après installation, contre 2,8Go.
31s au boot contre 45s (et des panels qui merdoient au boot). Moins
de 90Mo en RAM contre 120 environ. Et une réactivité nettement
supérieure.
Tout ça pour quoi en moins ? Ben honnêtement,
je cherche encore…
Applis : on est chez Debian, des applis bugguées chez *buntu marchent parfaitement ici, et les versions d’applis choisies pour boucler une realease sont fonctionnelles. Et avec cette Jessie, vous avez des applis très récentes, en prime, mais très stables malgré tout.
Voilà, au total, un système très propre dans lequel on a totale confiance.
Bilan :
à part Ubuntu qui est équipé de son bureau Unity qui est unique,
que reste-t-il aux autres *buntu par rapport au même environnement
de bureau avec Debian comme moteur ? Mon point de vue me fait
dire « rien », mais je peux me tromper et oublier des
choses… M’enfin, quand on a un fonctionnement plus fiable, avec
moins de ressources, une meilleure réactivité, et… rien de
moins, pourquoi se priver ?
Ubuntu/Unity ne fait pas
l’unanimité ; beaucoup d’utilisateurs tournent sous
Xubuntu (je ne comprends pas pourquoi… Moche, plus lourd que Lxde,
moins personnalisable…). Franchement, qu’ils essaient une
XDebian (ou bien mieux, une LxDebian !) et les carottes sont
cuites pour Ubuntu.
Après un mois et demi d’utilisation : la satisfaction est encore plus grande, aucune ombre au tableau, au contraire, fiabilité de fonctionnement exemplaire, pas d’ennuis dans les mises à jour, j’ai fait des bidouilles scabreuses, ça se rattrape facilement et sans séquelles (on est loin de tout ça chez Ubuntu), applis sans aucun problème. Par comparaison, j’ai voulu modifier mes panels sur une Lubuntu 14.04-1 que j’ai toujours : impossible, que du fonctionnement erratique !
Bref, moins choix est fait, définitivement.
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