Ce module est aussi très simple : on a juste un ampli inverseur de gain -R2/R1=390/220=1,77.
En entrée, on trouve le traditionnel condensateur de liaison, et l'entrée est faite sur une des voies présélectionnée par un sélecteur (interrupteur multipositions).
On remarque qu'il n'y a pas de condensateur en sortie. Attention au casque si l'ampli brûle...
Ceux qui ont les oreilles fragiles pourront ajouter un potentiomètre à l'entrée pour régler le volume (et à ce moment, on peut mettre un gain en tension un peu plus élevé, mais alors attention à la sortance en courant de l'ampli...).
L'ampli doit d'ailleurs fournir un certain courant, car
l'impédance du casque est faible (j'ai mesuré 26 sur un
casque d'entrée de gamme Sony). Le 1458 choisi fait ce qu'il
faut, mais on peut lui préférer un NE5532, ayant une
meilleure sortance en courant (mais plus cher !).
Les courbes suivantes (source On semiconducteurs, anciennement Motorola) montrent la dynamique de sortie admissible en fonction de la résistance de charge de l'ampli :
La courbe s'arrête à 100. Les
possesseurs de casques à faible résistance devront
faire attention.
Pour pallier cet inconvénient, il y a deux alternatives :
* utiliser un ampli récent spécialisé pour cet usage : par exemple le TS922, de chez ST. Cet ampli doit être utilisé en monotension, mais peut débiter des courants de +/-80mA (+/-20mA pour le 1458). Il est spécialisé dans les applications portables faible tension (balladeurs ou autres).
Le schéma suivant donne une réalisation possible : on a une configuration d'ampli non inverseur, avec entrée sur l'entrée + de l'ampli (avec C1 qui sert à bloquer la tension continue), polarisée à Vcc/2 par R3, R4, R5 et C3. La contre-réaction se fait par le réseau R1, R2 et C4 qui sert à fixer le gain à 1 pour le continu (voir explications de la section RIAA).
L'ampli est alimenté en monotension : entre Vcc et la masse. Ne pas l'alimenter en +/-12V, il claquerait instantannément !
Ce schéma n'a pas été testé : à vous de jouer pour la mise au point !
* mettre un push pull en sortie du 1458 pour le bufferiser un peu.
Les puristes vont hurler, c'est un push-pull classe B, avec plein de distorsion de raccordement ! En fait, non, car l'ampli, avec son gain très élevé, divise la tension de seuil (voir diode sans seuil) par le gain de boucle, qui a une une valeur très élevée. De plus, pour les faibles tensions, c'est l'ampli qui alimente directement le casque via la résistance R3, choisie assez faible exprès. L'ensemble est ainsi très écoutable !
R4 et R5 servent à limiter le courant dans les transistors en cas de court circuit de la sortie (très fréquent : à chaque fois qu'on introduit ou retire le jack du casque dans sa prise !)
On prendra 100
pour R3 et 15
pour R4 et R5. Quand les transistors deviennent juste conducteurs (vers 0,6V), on a un courant d'environ 6mA dans R3 ; quand on a 20mA dans R3 (le maxi de l'ampli 1458, limité par construction), on a 2V aux bornes de la base d'un transistor et d'une des résistances R4 ou R5. Le Vbe du transistor sera aux alentours de 0,75V, il reste 1,25V sur R4 ou R5, soit 83mA dans le transistor (donc environ 100mA dans le casque : ça suffira largement !)
Pour le transistor NPN, on pourra prendre un BC337, et un BC327 pour le PNP.
Comme le précédent, ce montage n'a pas été testé, mais j'ai déjà réalisé des choses semblables qui marchaient très bien : éventuellement, une petite mise au point s'impose, c'est tout ! (atention à la stabilité : un petit condensateur de quelques dizaines de pF en parallèle sur R2 pourra améliorer les choses en cas de besoin).
Bonne bidouille, et faites part de vos essais !